Les États-Unis ont un nouveau président et un nouveau vice-président, et la nouvelle administration inaugurera un programme politique et une approche totalement différents des relations avec le reste du monde. Le président Joe Biden et le vice-président Kamala Harris prévoient de mener un programme de réforme de l’immigration et, ce faisant, de créer un environnement plus accueillant pour les étudiants étrangers aux États-Unis.

Le programme et la vision du monde de la nouvelle administration auront une signification particulière pour les étudiants étrangers qui rêvent depuis longtemps d’étudier aux États-Unis, mais qui ont été dissuadés par la position anti-immigration de l’administration sortante et les politiques volatiles en matière de visas d’étudiants et de permis de travail.

Le développement des inscriptions à l’étranger s’est ralenti puis a diminué

Sous le président Trump, le nombre d’étudiants étrangers aux États-Unis a très légèrement augmenté – et puis pas du tout. En 2018/19, la population d’étudiants étrangers dans les universités américaines n’a augmenté que de 0,05 %, et en 2019/20, elle a diminué de 2 % – la première baisse de ce type depuis 2005/06.

On se souviendra de l’ère Trump pour les interdictions de voyage imposées par le gouvernement aux pays à majorité musulmane, la proposition de limiter la durée des visas pour les étudiants internationaux, la profonde méfiance à l’égard des étudiants étrangers chinois et l’antipathie croissante à l’égard des infrastructures d’immigration permettant aux étudiants internationaux de rester aux États-Unis pour y travailler après l’obtention de leur diplôme.

Abroger l’interdiction de voyager

Il semble probable que la règle proposée pour limiter la durée des visas pour les étudiants étrangers fera l’objet d’un nouvel examen sous la nouvelle administration. Le président Biden devrait également abroger rapidement l’interdiction de voyager et mettre en œuvre un plan visant à délivrer des cartes vertes aux étudiants étrangers qui terminent des programmes de doctorat. Le président Biden est également convaincu qu’il faut augmenter le nombre de visas de travail pour les étudiants étrangers dans les secteurs de l’économie où il existe des lacunes en matière de compétences.

Le fait que les démocrates aient une majorité à la Chambre et au Sénat devrait permettre au gouvernement Biden de poursuivre son programme visant à revigorer l’enseignement supérieur aux États-Unis sans devoir recourir à des décrets.

Des perspectives prometteuses

Lorsque la nouvelle a été annoncée début novembre 2020 que Joe Biden avait remporté les élections américaines, le Dr Esther Brimmer, directrice exécutive et PDG de la NAFSA, a publié cette déclaration :

« Les quatre dernières années ont été l’une des périodes les plus difficiles dans l’histoire de notre domaine, au cours desquelles les éducateurs internationaux ont fait preuve d’une force et d’une résistance sans précédent. Ils ont défendu le domaine contre les interdictions de voyager, les décrets, les mesures réglementaires préjudiciables et la rhétorique xénophobe. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une terrible pandémie, qui menace encore plus notre domaine et nos vies.

Nous sommes impatients de travailler avec l’administration Biden-Harris, car le président élu Biden s’est engagé à s’attaquer directement à nombre de ces problèmes dès son entrée en fonction. Nous sommes également ravis d’accueillir le Dr Jill Biden à la Maison Blanche, compte tenu de son engagement de longue date en faveur de l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur, et plus particulièrement de la promotion des community colleges de notre pays. À cette fin, nous constatons des signes encourageants qui suggèrent un climat plus favorable à l’éducation internationale, à la science et à l’engagement avec le monde ».